Manger durablement, et à petit budget, dans quelle mesure est-ce envisageable ?
Manger durablement peut apparaître comme onéreux, voire inaccessible pour les ménages les plus modestes. Avec l’inflation grandissante de ces dernières années, on peut difficilement contredire le fait qu’il est devenu difficile de s’alimenter correctement tout court.
Nous allons malgré tout voir ensemble comment manger durablement avec un budget serré, autour d’astuces pour réduire le prix de son panier sans bouder son plaisir.
Les légumineuses : une source de fibre et protéines à tout petit prix
Les légumineuses sont une formidable source de protéines et de fibre. Les pois chiches cuits contiennent environ 8 g de protéines/100 g et 8 g de fibres/100 g. La plupart des légumineuses ont des apports plus ou moins similaires, mais toujours très intéressants.
Il est simple d’acheter des légumineuses en boite, c’est plus pratique à cuisiner, car ils sont déjà prêt à consommer, et ne coûtent déjà pas très cher. Une manière de les payer encore moins cher est de les acheter sec. 1 kg de pois chiche par exemple peut coûter entre 3 et 4 €, sachant qu’environ 44 g de pois chiche sec donne 100 g de pois chiche après trempage. Le prix au kilogramme baisse drastiquement.
On peut faire cela avec les autres légumineuses. Par exemple, les lentilles corail sèches coûtent environ 3-4 €/kg. 35 g de lentilles sèches donne environ 100 g de lentilles prêtes à consommer. Cela nous amène le prix au kg à légèrement plus d’1 €
Sachant qu’une portion de légumineuse pour une personne à un repas correspond à environ 60-70 g sec si c’est l’élément principal de la recette et plutôt 40 si c’est un accompagnement, et que les légumineuses sèche se conservent très bien, l’achat en gros ou profiter des promos pour faire un stock conséquent peut permettre de réaliser de belles économies.
De plus ! Il ne faut pas jeter l’eau de cuisson des légumineuses, celle-ci peut être réutilisée en cuisine, cela s’appelle l’aquafaba. Retrouvez notre article sur l’aquafaba ici
Cuisiner des produits bruts et éviter au maximum les plats préparés et aliments-ultra transformé.
Les plats préparés sont simples à consommer, peuvent apparaître comme alléchant, mais ils sont le plus souvent pauvres en nutriments, ils rassasient mal et coûtent cher.
Prenons l’exemple des pizzas surgelés.
Nous avons tous consommé des pizzas surgelés, c’est hyper pratiques, bon et pas excessivement cher, mais en se préparant la pâte maison, on divise le prix par 3 ou 4 ! Et on sait ce qu’on met dedans.
Les pizzas surgelées, hormis les plus bons marchés mais celles-ci ont souvent très très peu de ganitures, coutent entre 7 et 13 €/kg. Sachant que l’élément principal est la pâte et que la pâte est composée de farines de blé (entre 0.8 et 1.5 € le kg), d’eau (quasiment gratuit), de sel, de levure boulangère, et d’huile. On a un prix de reviens de moins d’1€ le kg de pâte à pizza (soit environ 4 pizzas).
À cela, on ajoute une brique de coulis de tomate, qui coûte entre 0.7 et 1.2€ les 500g et qui vont permettre de faire entre 5 et 7 pizzas.
Après on garni comme on veut/peut mais globalement, une base de pizza ne coute que 30 à 50cents en moyenne, il suffit ensuite d’ajouter les ingrédients que l’on souhaite et on a une pizza maison prête à déguster.
Les pâtons de pizza se conservent très bien surgelés, donc même si on est seul, il suffit d’en faire beaucoup et de congeler ce qui n’est pas consommé rapidement.
Et cet exemple marche pour de nombreux plats !
Choisir uniquement des fruits et légumes de saison
Pour des raisons durables, il est assez évident de consommer local et de saison. Cela permet d’éviter la pollution des transports, des serres chauffées et d’avoir des aliments sans goûts.
Nous avons déjà exposé l’importance de manger local et de saison pour la planète dans notre article dédié.
C’est également très bénéfique pour le portefeuille, en effet, les fruits et légumes de saison coûtent beaucoup moins chère à la bonne période, et si on souhaite les apprécier toute l’année, il est possible de les préparer et de congeler des portions ou encore, de les mettre en conserve.
Nous avons pris l’habitude de consommer les meilleures parties des aliments, mais on peut utiliser les pelures de légumes nettoyer pour faire des chips de légumes ou des bouilons par exemple, il faut penser à exploiter les aliments jusqu’au bout.
Il existe évidemment plein d’astuces pour réduire le prix de son alimentation, et pour manger durablement. Nous reviendrons dessus au cours d’une seconde partie.
N’hésitez pas à nous faire part sur nos réseaux de vos astuces pour manger sain, durable et bon marché !
