Steak végétal, jambon végétal, merguez végétale, il est devenu commun de retrouver ces produits dans nos supermarchés, même les grandes chaînes de fast-food s’y sont mis. La promesse ? Retrouver le goût et la sensation de la viande, le tout avec un aliment avec des qualités nutritives, un apport en protéine similaire à a la viande, sains, et bon pour la planète. Ce n’est peut-être pas aussi simple que cela. Nous allons voir quelles sont les limites de ce type de produits, leurs alternatives et pourquoi il faut limiter leur consommation.

Les alternatives végétales à la viande : qu’est-ce que c’est ?

 

Les alternatives à la viande, telles que les steaks végétaux, peuvent être définies comme des produits alimentaires conçus pour imiter l’apparence, la texture, et parfois le goût de la viande, tout en étant fabriqués principalement à partir d’ingrédients d’origine végétale. Ces alternatives sont souvent élaborées à partir de protéines végétales, comme le soja, le pois, ou le blé, et peuvent inclure des huiles végétales, des épices, des arômes naturels, ainsi que des additifs pour améliorer la texture et la conservation.

Ces produits sont destinés aux consommateurs qui cherchent à réduire ou à éliminer leur consommation de viande pour des raisons de santé, d’environnement, ou d’éthique, tout en continuant à apprécier des plats familiers. Ils constituent une option pour les végétariens, les végétaliens, et tout simplement ceux qui souhaitent réduire la viande.

 

Dans l’absolu, hormis la présence d’additifs, il n’y a rien d’alarmant dans la définition.

Le souci, c’est que contrairement à tout ce qui est indiqué sur les packaging et les campagnes marketing, ces produits ne sont pas si bon pour la santé, ni sain, ni même aussi nutritifs que ce qui est vendu

 

L’appellation végétale n’est pas non plus un gage de qualité !

 

Mais alors, quels sont les limites de ces produits ?

Nous sommes allées récupérer la liste des ingrédients de 3 steaks végétaux de 3 marques différentes afin d’avoir une vision globale. Nous ne citons évidemment aucune marque, nous n’avons aucun intérêt à décrier qui que ce soit ni même à valoriser une quelconque entreprise alimentaire.

 

Marque 1

Protéines de pois texturées réhydratées (eau, protéines de pois (9,5%), extrait de pois), eau, huile de tournesol, protéines de fèveroles(2,5%), protéines de pois (2%), amidon de pomme de terre, fibres végétales (bambou, plantain, pomme de terre), arômes naturels, sel, concentré de jus de betterave, extrait de malt d’ORGE – céréale contenant du GLUTEN, maltodextrine, correcteurs d’acidité : vinaigre tamponné et acide citrique, antioxydant : extrait de romarin, stabilisant : méthylcellulose

14g de protéine et 0.8 g de sodium pour 100g

Marque 2 : 

Eau, protéines de pois 21, 8 %, huile d’olive vierge extra 4, 5 %, concentré végétal(betterave, carotte, pomme), fibre végétale, extrait de levure, arômes, stabilisant (méthylcellulose), sel, anti-oxydant (acide ascorbique), vinaigre d’alcool, fer et vitamine B12. Peut contenir des traces de SOJA.

15g de protéines et 1.3g de sodium pour 100g

Marque 3 : 

Protéines de SOJA réhydratées : 49% (dont eau, huile de colza), eau, oignons, protéines de BLÉ réhydratées : 7% (dont eau), eau, blanc d’OEUF en poudre, arômes naturels, fibres de SOJA, sel, extrait de MALT (ORGE), gélifiant : méthylcellulose. Huile de tournesol.
Peut contenir des traces de LAIT, de CELERI et de MOUTARDE

17g de protéine et 1.1g de sodium pour 100g

 

Si vous avez lu notre article sur les aliments ultra-transformés, vous avez tout de suite compris où nous allons.

Le gros problème de ces produits est que ce sont des aliments ultra-transformés ! Et comme expliqué dans notre article, ces aliments ont subi de multiples transformations issues de procédés chimiques, ils sont donc ingérés différemment par notre organisme, ils sont digérés plus vite et certains nutriments ne sont pas assimilés correctement. Ils ont également des additifs comme le méthylcellulose que l’on a retrouvé dans les 3 recettes.

 

Alors, comme tout aliment ultra-transformé, il faut garder en tête que ce sont des produits à consommer occasionnellement voir rarement, pour dépanner.

 

L’intérêt nutritionnel étant très limité, il ne faut pas penser que la consommation de ces produits remplace la viande, il faut seulement le voir comme une alternative de texture, de goût ou autre, mais pas une alternative nutritionnelle.

 

Pour conclure

Il est évident que ces produits ont un intérêt social, lors de barbecue entre ami-e-s ou une raclette avec du faux jambon, il permet de ne pas manger de viande sans trop se sentir exclus, ils ne sont pas forcément à condamner, mais la promesse vendue autour des campagnes marketing est erronée.

Il y a de nombreuses cultures culinaires où la viande n’est que peu présente voir absente, il apparaît plus intéressant d’aller chercher des recettes de ce coté là plutôt que chercher à substituer la viande. Les falafels par exemple, sont faciles à réaliser, déclinable et peuvent substituer la viande dans des sandwichs chaud ou dans des plats en accompagnements, ce sont également de bons apports en protéines et fibres. De plus, il existe pleins d’alternatives ou de recettes de steak végétaux à faire chez soi. 

Encore et toujours pour savoir ce que l’on mange, le mieux est de le cuisiner soi-même et d’éviter au maximum les aliments industriels.